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Mary and George ou la série historique qui invite la trahison, l'amour, et le pouvoir dans la cour du roi


Affiche promotionnelle Mary & George avec le roi, George et Mary
Affiche promotionnelle Mary & George. Crédit Sky & Starz

Stratégies politiques, trahison, passion, et costumes scintillants, sont les mots d'ordres de la mini-série britannique sortie le 5 mars 2024 : Mary & George. Des thèmes adéquats pour mettre en avant la vie du roi Jacques Ier et son favori George Villiers.


Une histoire de classe


Si vous aviez l'occasion de grimper l'échelle sociale, d'avoir un statut qui vous confère le respect et l'admiration, saisiriez-vous cette chance ?


Dans la série, il est évident que la comtesse de Buckingham n'a pas hésité à saisir toutes les occasions qui se présentaient à elle (et si ce n'était pas le cas, elles les créaient) pour améliorer sa position dans la société. Le désir qu'à Mary de conserver, puis d'accroître le capital familial (social, économique et symbolique) peut se voir dès le premier épisode avec la naissance du cadet : Georges Villiers.


La position de George ne lui donne aucun avantage puisqu'en étant le deuxième garçon, il ne pourra rien hériter, et il n'aura rien à offrir, ce qui diminue grandement sa valeur sociale. Afin d'éviter ce terrible sort, Mary décide d'envoyer son fils en France pour qu'il puisse apprendre les mécanismes de la haute classe.


Cette excursion a pour but de permettre à George de combler le cœur d'une femme riche pour prendre possession de sa fortune. Cependant, le cadet veut rester dans sa ville et se marier avec Jenny, une servante, mais c'est hors de question pour Mary. George est la seule personne qui peut permettre à la famille de gagner en pouvoir, puisque John, l'aîné, n'a pas les ressources qu'il faut. Si j'étais un homme et que je te ressemblais, j'aurais gouverné la p*tain de planète, souligne Mary à son fils.


Pourquoi Mary est si obsédée par le pouvoir ? Probablement parce qu'elle était une simple servante avant de se marier avec son mari, George Villiers. L'union des deux était impossible à cause de l'écart entre leurs classes respectives. Cependant, pour que cela soit faisable, George a payé les Beaumont pour qu'ils prétendent que Mary fasse partie de leur famille.


Des années plus tard, George fait part à Mary de son regret, car pour lui, tout ce que les Villiers ont bâti va disparaître avec John. C'est pour cela que ça n'a rien d'étonnant que George ne laisse rien à sa femme après sa mort. Pour envoyer son fils en France et ne pas entraver son plan, Mary se voit obliger de se remarier de nouveau. Malgré sa réticence, George finit par se rendre en France. Là-bas, il apprend de nombreuses choses dont le plaisir de la chaire entre hommes. Après tout, un corps est un corps.


Épandre ses horizons et viser plus haut


Mary Villiers est une opportuniste. Lorsqu'elle se rend compte à quel point le roi James I aime passer du temps avec les hommes, (en particulier ceux qui sont jeunes et beaux comme Robert Carr, comte de Somerset), elle décide de se servir de George pour entrer dans la cour du roi et la dominer. La mission séduction du roi imaginé par Mary commence alors.


George devient véritablement le pantin de sa mère à cet instant. Elle lui dicte que faire, et que dire pour rentrer dans les faveurs du roi. Malgré plusieurs échecs et l'agacement grandissant de George, Mary n'abandonne pas. Elle souhaite avoir le roi dans le creux de sa main. Pour cela, elle ne va pas hésiter à jeter son fils dans la cage aux lions. Les fauves sont extrêmement féroces puisque le comte de Somerset, à bien conscience d'être sur un siège éjectable. Il sait que George a attisé la curiosité du roi.


Le favori va alors tout faire pour empêcher George de prendre sa place. George se fait humilier, harceler, critiquer et tout est fait pour qu'il ait très peu de contact avec le roi. Finalement, c'est après l'une des combines du comte Somerset lors d'une partie de chasse que George à son premier rapport intime avec le roi. Qui est pris qui croyait prendre.


À partir de ce moment-là, tout s'enchaîner pour les Villiers. George se rapproche encore plus de roi, Mary s'assure de ne pas perdre son statut, quitte à évincer tous ceux qui peuvent compromettre son plan.


Grâce aux alliances que Mary entretient, l'ascension de la famille est rapide et fulgurante. Cependant, George gagne de plus en plus de pouvoir auprès du roi et échappe au contrôle de sa mère. Il décide de s'allier avec Francis Bacon pour parvenir à ses fins. Le cadet suit les pas de sa mère : pourquoi s'arrêter lorsqu'on peut avoir plus ?


Le pouvoir finit par engloutir George qui suit les conseils des mauvaises personnes. Il n'a pas les codes sociétaux et politiques et il a tendance à agir impulsivement (ce qui attire bien des fois les foudres du roi). Il se dit "roi", se comporte comme tel, aveuglé par le pouvoir. Rien ne semble l'arrêter. Il ne semble jamais avoir assez. Sexe, argent, propriétés, titres, il accapare tout sans la moindre hésitation, le faisant ressembler à la fin à son ennemi : le comte de Somerset.


Une série à la fois comique et dramatique


Mary & George est une série historique, parsemé de drame et de comédie. Ce mélange permet à la série de ne pas être barbante à regarder. Malgré les sauts dans le temps, les scènes se suivent considérablement bien, même s'il y aurait des points à éclaircir et quelques incohérences. Par ailleurs, il n'y avait pas beaucoup de scènes qui pouvaient réellement émouvoir le téléspectateur, ce qui est dommage.


C'est une série qui met en lumière plusieurs éléments comme des faits historiques, mais amène aussi des thèmes comme la sexualité, l'homosexualité et la bisexualité, la magie, les maladies sexuellement transmissibles, les avortements et le système de classe. C'est intéressant de pouvoir faire la comparaison avec le monde d'aujourd'hui et de constater les changements qui ont pu s'opérer dans la société au fil du temps.



→ Note : 6/10











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