Empathie (2025) : Retour sur la l'épisode 1 de la saison 1
- Suzelle M
- il y a 2 jours
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Lors de la récente édition du festival international Série Mania 2025, la série québécoise Empathie a su séduire le public et décroche le "Grand prix du public". Diffusée sur Crave depuis le début du mois d'avril, elle suit le parcours de Suzanne Bien-Aimé, interprétée par Florence Longpré, une criminologue devenue en psychiatre à l’Institut Mont-Royal. À travers le regard de Suzanne, la série explore les complexités de l'esprit humain, les luttes internes que nous pouvons rencontrer et les dialogues profonds qui en découlent. Une série bouleversante à ne pas manquer !
Empathie : une histoire saisissante
Dès les premières secondes, Empathie se distingue par la profondeur avec laquelle les sujets sont traités. Ce n'est pas une énième série qui survole la santé mentale, c'est une vraie exploration des émotions humaines et une réflexion sur la souffrance, la compassion et l'empathie.
Fruit d'une collaboration entre Guillaume Lonergan et Florence Longpré, Empathie cherche à offrir un regard différent sur la perception des patients et du corps médical en milieu pénitentiaire. Florence Longpré, en tant qu'actrice et scénariste, dit vouloir « décomplexer le trouble mental, de plonger dans les méandres du délire psychique et de rendre tout cela plus humain, accessible, sans être plombant » (noovo.info).
L'épisode 1 semble être déjà très prometteur et fidèle à l'image que veut retranscrire l'actrice. En effet, la force du scénario réside dans cette capacité à équilibrer la gravité des thèmes abordés avec des instants de légèreté, permettant au spectateur de ressentir pleinement chaque émotion sans se sentir submergé.
Un équilibre entre réalisme, émotion et sensibilité
La série amène une certaine mise en scène délicate, presque poétique, qui captive dès les premières images. La direction artistique mise sur des jeux de couleurs et de plans soigneusement choisis, créant une atmosphère à la fois intime et réaliste. Les jeux de couleurs, souvent contrastés, et les plans variés renforcent cette sensation d’intimité, comme si l’on pénétrait dans un espace dans lequel chaque détail compte, où chaque silence a sa place.
Le spectateur parvient facilement à s'immerger dans l'histoire de Suzanne, comme si elle lui appartenait. Elle a un parcours singulier se compose de luttes internes et de confrontations quotidiennes avec ses propres démons. Néanmoins, elle essaye de s'adapter à son nouveau travail, et d'aider les autres, et ce, même si tout semble se retourner contre elle au début : elle marche dans un plat, elle n'arrive pas à être intime avec un homme qu'elle a rencontré la veille, elle tache sa blouse avec du sang lorsqu'elle essaye de changer de tampon. Les scénaristes mettent en avant une multitude de situations ordinaires, parfois agaçantes, désagréables ou comiques, sans en faire trop, ce qui renforce le réalisme de la série.
Thomas Ngijol, comédien français, incarne Mortimer, un agent d'intervention à l'Institut. Loin de ses rôles habituels, Thomas Ngijol se lance cette fois-ci dans un registre un peu plus dramatique et délicat. Accompagné de Suzanne, Mortimer aborde la compassion et l'empathie envers les patients d'une nouvelle façon. Nous avons pu le voir avec madame Moisan (incarnée par Brigitte Lafleur), qui est une personne qui souffre d'une pathologie psychiatrique. Cependant, au sein de l'institut, le bilan est fait : c'est un "cas à problème" du pénitencier, qu'ils ne comptent pas garder dans l'établissement, car sa pathologie n'a rien de psychiatrique. Le personnage joué par Benoit Brière, monsieur Dallaire, semble être aussi un personnage abandonné par l'équipe. Suzanne prendra le temps d'écouter l'histoire de ces deux patients et essayera de les aider au mieux.
Conclusion
En résumé, Empathie se présente comme une série profondément humaine et sensible, qui dépasse le simple cadre du récit pour offrir une réflexion sincère sur la santé mentale et la compassion en milieu pénitentiaire. Grâce à une réalisation soignée, un scénario équilibré et des performances convaincantes, notamment celle de Florence Longpré, la série parvient à captiver et à toucher le spectateur dès le premier épisode. Elle invite à une immersion dans l’univers des patients et des professionnels de santé, soulignant l’importance de l’empathie et de la compréhension face à la complexité des troubles psychiques. Une œuvre à suivre pour sa capacité à mêler réalisme, émotion et poésie.
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